DORO PESCH interview - Fear No Evil (2009) - AFM Records - HEAVY SOUND SYSTEM
25 ans de carrière, cela se fête ! C’est ce que DORO PESCH a fait à Dusseldörf en décembre dernier entourée de ses amis devant un parterre de 8.000 fans. C’est avec la plus grande joie que DORO nous parle de cette « party » et c’est avec la plus grande passion qu’elle nous délivre son amour pour la musique. Celle pour laquelle elle a tout donné et celle pour laquelle elle donne encore. Il était donc temps de faire le point sur le passé et par la même occasion de parler de son nouvel album : FEAR NO EVIL. Asseyons-nous près de la cheminée et écoutons cette histoire passionnée et passionnante qui apporte tant de délicatesse et de féminité dans « ce monde de brutes ». DORO se raconte A FOND LE CŒUR !
Bonsoir DORO ! Sois la bienvenue dans le HEAVY SOUND SYSTEM !
Doro Pesch : Merci beaucoup !
Pour commencer, joyeux anniversaire jeune demoiselle ! Tu as vingt cinq ans maintenant !
Doro Pesch : (rires) Oui, j’en suis très heureuse ! Je viens de célébrer mon vingt cinquième anniversaire. C’était fantastique, l’un des plus grands shows que nous ayons jamais donné avec mes amis du monde entier.
Doro Pesch : Ah ! Merci beaucoup (en français dans le texte).
A tes débuts, aurais-tu pensé être encore là en 2008 à chanter du HEAVY METAL ?
Doro Pesch : Oh, quand j’ai commencé je voulais simplement faire de la musique. Je n’avais jamais pensé que cela pouvait être un boulot si dur. Nous n’étions que des gamins. Aussi bien que je me souvienne, le batteur avait quinze ans quand il nous a rejoints. Nous en sommes au seizième disque, ja, je ne pensais pas que cela durerait autant. Je suis très heureuse. La musique est mon plus grand amour. Au début, nous pensions que le groupe ne durerait que trois, quatre, cinq ans…
Et BURNING THE WITCHES sorti sous le label MAUSOLEUM est très loin derrière…
Doro Pesch : Oui, mais j’aime toujours en jouer des morceaux. Tu y trouvais des « killer songs ». BURNING THE WITCHES est définitivement un titre que j’apprécie. Oui, il est magique ! L’album renfermait de très bonnes chansons…
Ton premier bébé !
Doro Pesch : Oui et j’aime tous mes bébés qu’ils soient bons ou moins bons, j’y suis vraiment attachée pour des raisons aussi différentes soient-elles mais BURNING THE WITHCHES est magique. Nous pensions en vendre quelques copies aux amis, aux parents, aux petits amis et il s’est vendu en deux mois à 25000 exemplaires. Nous n’en attendions pas autant. Le succès a pris dès le départ. Je me souviens de la promo à l’époque : « Hey, vous avez enregistré un disque, vous allez jouer !. Oui bien entendu que nous allons jouer ! Il y a un club en Hollande et vous allez jouer avec un nouveau groupe ! Yeah, ok ! ». Nous nous sommes alors rendus en Hollande pour jouer avec un groupe américain de San Francisco. C’était un tout petit club dans lequel rentraient cinq cents personnes. Et, ce groupe avec lequel nous jouions n’était autre que METALLICA ! Leur album KILL ‘EM ALL venait à peine de sortir. C’était super ! Je garde de bons souvenirs de l’époque BURNING THE WITCHES…
Quand tu l’écoutes aujourd’hui, comment l’analyses-tu vingt cinq ans plus tard ?
Doro Pesch : Je dirais qu’il était plein d’énergie, frais, très sincère. Nous l’avions enregistré en sept jours. Les autres albums nous ont pris six mois, un an en studio ! Et oui, celui-ci en sept jours, c’était si rapide. Je ne dirais pas que c’était un accident mais personne n’en attendait rien, pas de pression. Chacun à fait de son mieux comme il le pouvait. J’ai chanté comme à mon habitude. J’ai du enregistrer le chant en une ou deux heures. C’était la première fois que nous mettions les pieds dans un studio, personne ne savait quoi faire. Je me souviens avoir inversé des paroles et je ne savais pas que l’on pouvait enregistrer une chanson une fois, deux fois, dix fois ! Et je me disais : « pourvu que personne n’entende mes erreurs ! ». Et on m’a dit : « Mais pourquoi ne signales-tu pas tes erreurs ? On peut la réenregistrer ! ». Je n’en savais rien… Oui, c’était très excitant et nous étions si naïfs aussi ! Un bon esprit, tant d’énergie…
Pour que les lecteurs se souviennent : la « fin » de WARLOCK, était-ce un split, as-tu quitté le groupe ? Que s’est-il passé ?
Doro Pesch : Oh, nous n’avons jamais splitté. Nous ne pouvions plus exploiter le nom de WARLOCK car « quelqu’un » en a réclamé les droits. Impossible d’en utiliser le nom donc et les droits ne m’ont été ré attribués depuis deux ou trois ans. Oui depuis 1989, cela m’était impossible. Des problèmes internes au groupe également mais cela n’en était pas la principale raison. La maison de disques a alors suggéré de continuer sous le nom de DORO afin que les fans fassent facilement le lien. Nous avions donc enregistré un album de DORO puis de WARLOCK à nouveau mais cela n’était plus possible… DORO est donc resté, ce n’est pas nécessairement ce que nous voulions mais bon…
Doro Pesch : Oui, la maison de disque disait avoir tant investi et elle ne voulait pas tout recommencer à zéro avec un nouveau projet ou un nouveau nom. DORO était pour elle le plus simple. Je n’ai jamais voulu faire une carrière solo. Je ne l’ai pas même pensé ou rêvé. Oui, nous en avons décidé ainsi. Sur le coup, cela a été très difficile. Perdre le nom en plus des quelques problèmes internes a été un gros souci à gérer.
Doro Pesch : Oui, certains sont venus jouer au 25ème anniversaire, il y a un mois ! Nous avions tellement d’invités et je voulais faire quelque chose avec WARLOCK pour la plus grande joie des fans. Seul le bassiste de l’époque n’a pas voulu se joindre à nous car il n’a rien joué depuis fort longtemps. A part lui, le line-up de 1986 était présent ! Nous avons pris beaucoup de plaisir.
Doro Pesch : Ouiii !! Jaaa ! J’ai toujours voulu faire de la musique, déjà à l’âge de trois ans ! J’étais comme fanatique ! J’aime la musique ! Quand j’ai grandi, il n’y avait pas encore de METAL. J’ai grandi à l’époque du GLAM ROCK avec T-REX, SLADE, SUZI QUATRO, ALICE COOPER… Ce n’est que plus tard que je me suis tournée vers le METAL avec mes premiers groupes, j’avais quinze, seize ans. Nous n’avions pas pensé faire du HEAVY METAL, nous jouions juste la musique que nous apprécions. Des fans sont venus nous écouter en répétition et nous ont dit « hey, les gars vous avez un groupe de HEAVY METAL !», nous avons répondu : « heu… oui, c’est ce que c’est supposé être… ». Nous n’en avions aucune idée ! C’était nouveau, on commençait à en parler dans les magazines. J’ai débuté avec mon groupe en 1980 et c’est en 83 que la scène METAL a vraiment explosé. Mais en 1980, nous faisions juste ce style de chansons sans plus y penser. Nous cherchions juste à nous amuser. Quand le METAL a émergé, il était difficile de survivre mais les fans étaient suffisamment nombreux pour nous supporter. Personnellement, j’ai toujours voulu faire de la musique. Tu passes de bons moments et d’autres le sont moins… Mais ceux-là tu les accroches au porte-manteau. J’aime tout autant jouer devant des milliers de spectateurs que quelques centaines qui nous apprécient. Ce sont les meilleurs moments de ma vie !
Doro Pesch : Ouiiii ! Mais je n’ai jamais fait de différence entre une femme ou un homme. ALICE COOPER ou BOLAN de T-REX sont de ceux que j’apprécie. SUZI en est la première femme. Nous avons partagé des interviews radio ensemble et nous nous avons toutes les deux des points communs. Nous sommes toutes les deux nées un 1er juin et nous donc le même signe astral. Quand nous nous sommes rencontrées, elle m’a été très sympathique. Oui, elle a été mon premier modèle !
Est-il aisé d’être une femme dans le monde du METAL ou les choses viennent-elles plus facilement ?
Doro Pesch : Je ne sais pas. C’est une difficulté que de survivre pour un musicien. Les styles peuvent être au top un moment et ne plus l’être plus tard… Dans les années 90, c’était très difficile. Peu importe ce que tu es. Ce qui importe c’est d’être là au bon moment. Je ne pense pas avoir bénéficié d’avantages mais j’ai toujours bien été traitée avec respect tant dans les concerts que les festivals. C’est magique, c’est la musique, qu’importe d’être homme ou femme. Si j’étais un homme, j’aurais probablement fait la même chose.
Doro Pesch : Exactement ! Garder la foi, te battre pour ta musique… Oui !
Te considères-tu comme la METAL QUEEN ? Cette question parce que tu es une des rares chanteuses dans le style à toujours être sur le devant de la scène. LEE AARON avait intitulé un de ses albums METAL QUEEN mais elle ne fait plus de METAL aujourd’hui. Détiens-tu le titre ?
Doro Pesch : (rires) Ah !!! Je ne peux pas être si prétentieuse. Rien que le fait d’entendre du positif me rend heureuse.
Doro Pesch : Quand c’est dit gentiment par un homme, cela me rend heureuse. Mais d’un autre côté, je suis juste une chanteuse comme une autre… Quand quelqu’un dit METAL QUEEN, je suis fière mais je veux juste faire partie de la famille. Si c’est un homme qui le dit si gentiment, c’est sympa.
Je te dirais que pour avoir été fan de la première heure alors que je n’étais encore qu’un ado et savoir que tu es encore là aujourd’hui, je te dis sincèrement que tu est la METAL QUEEN !
Doro Pesch : (rires)
Nous avons parlé de ta carrière, qu’en est-il de ta vie privée ? Est-elle aussi un succès ou as-tu fait de nombreux sacrifices ?
Doro Pesch : Il m’est très facile de te répondre ! Il n’y a pas de vie privée. J’ai dédié tout ce que j’avais à la musique. Je n’ai jamais été mariée, je n’ai jamais eu d’enfants. Je n’ai pas eu ce désir de fonder une famille. Je suis heureuse dans le tour-bus, sur la scène de différents pays. J’aime la musique ! Donc pas de famille…
Doro Pesch : (Dorothée rit aux éclats). Je ne sais pas, mon Dieu ! Non, je ne sais pas !
Doro Pesch : Exactement. Mais je ne cherche pas cela, je suis mariée à la musique et le groupe, les fans sont ma famille. Je ne manque de rien mais effectivement, on ne sait jamais !
Doro Pesch : Et, ce n’est pas un sacrifice de ne pas avoir d’enfants ou d’être mariée. Je suis très heureuse !
Doro Pesch : Le meilleur est la plus grosse tournée que nous ayons réalisé en ouverture de JUDAS PRIEST. C’était en 1986, la première fois que je venais en France. JUDAS PRIEST nous a bien traités. Il y a eu des festivals également cette même année. Nous jouions sur de très grandes scènes… Beaucoup d’amis nous ont tourné le dos dont le manager, c’est lui qui avait gardé le nom de WARLOCK ! Nous ne pouvions plus continuer, c’était une tragédie parce qu’il avait été un de nos meilleurs amis. J’ai vu des gens changer au fil des ans, c’était ce qu’il y avait de plus contrariant. Quand j’étais plus jeune je faisais confiance à tout le monde. Certains que je croyais bons amis envers le groupe ne l’étaient pas en fait. C’est la vie, de bons et de mauvais souvenirs… Je ne m’attache pas au matériel. Je garde en mémoire de bons souvenirs et mon cœur bat !
Voilà pour le passé, parlons maintenant de ton nouveau bébé FEAR NO EVIL ! Avant de le détailler, peux-tu en donner une description globale ?
Doro Pesch : C’est un album avec de bonnes vraies chansons « old school » aux textes modernes. C’est heavy et puissant, très mélodique.
Parles-moi de son titre. Peut-on comprendre que rien ne peut t’arrêter après vingt cinq ans de carrière ?
Doro Pesch : Oui et je voulais un titre positif pour les fans, qu’ils n’aient peur de rien. Le titre est venu de la chanson NIGHT OF THE WARLOCK alors que je l’écrivais. Je me disais les semaines et les mois passant, hum, cela peut être un bon titre. C’était le plus positif parmi d’autres.
Tu as sorti deux singles de cet album avant la fin de l’année. Pourquoi cela a-t-il pris tant de temps entre leurs sorties et celle de l’album ? Nous avons du patienter ! C’est une affaire de marketing ?
Doro Pesch : Oh non ! Nous voulions que l’album soit achevé avant le show anniversaire mais cela était impossible pour la maison de disques. Il y avait trop à faire, nous avons tourné en Chine pour la première fois et nous avions les préparations du vingt cinquième anniversaire. Je suis retournée en studio après celui-ci et j’avais promis de sortir deux singles. C’est pour cette raison.
Cela nous a permis de patienter avec un bon premier single CELEBRATE sorti fin octobre. Un très bel hymne ROCK et METAL et un hommage à tes fans qui semblent être très importants à tes yeux !
Doro Pesch : Oui, c’est le plus important. Ils sont le sixième membre du groupe. Je voulais un titre pour les fans avec des fans du fan club. Ils sont venus d’un peu partout pour chanter les chœurs de CELEBRATE. Nous en avons enregistré plusieurs versions avec des hommes ou des femmes. J’ai pour cela contacté des amis avec lesquels nous avons tourné : VERONICA (FREEMAM) de BENEDICTUM que je connais depuis les 80’s, ANGELA (GOSSOW) de ARCH ENEMY, JI-IN CHO de KRYPTERIA et FLOOR (JANSSEN) de AFTER FOREVER…
Doro Pesch : Yeah, yeah ! Cela sonnait tellement bien, je me suis dit qu’il me fallait trois versions : une avec les filles, une avec BIFF et une avec les fans. J’étais très heureuse de pouvoir les joindre au single. Cela a été très amusant.
Cela a-t-il été facile d’avoir tout le monde pour les enregistrements ?
Doro Pesch : Certains d’entre eux sont venus à mon studio comme JI-IN. VERONICA a réalisé son enregistrement chez elle puis nous l’a envoyé. Tous n’ont pas eu à être en même temps dans le studio, ce qui aurait été improbable. Nous avons donc tout mixé. Pour l’anniversaire tout le monde était là sur scène pour la version féminine ! BIFF a enregistré aussi sa partie pour me l’envoyer. Ca c’est super, j’aime la technologie. Tu ne pouvais pas réaliser cela il y a dix ans. BIFF est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect. Nous avons donné des shows ensemble. C’est un super show man. J’ai pensé à lui car nous nous connaissons depuis si longtemps. Je m’étais rendue au BANG YOUR HEAD festival afin de lui remettre la démo et il a envoyé en retour son enregistrement. Trop chouette !
Un bel hommage donc à tes fans comme l’est aussi le dernier titre de ton album, 25 YEARS avec ces paroles : « I love you, thank you for all, you are my family, i love you für immer”et également ces mots “blood and tears”. Y-en a-t-il eu autant durant ta carrière ?
Doro Pesch : Toutes les tournées après chacun des albums sont faites « avec beaucoup de sang » et de cœur. Mais c’est aussi avec beaucoup de mal. Ce que beaucoup ne savent pas, c’est qu’il y a beaucoup de travail derrière. Et il faut te battre pour ce en quoi tu crois et te donner beaucoup de mal. Il y a des directions que veulent prendre certains et d’autres pas, des discussions avec les maisons de disques comme dans les années 80 qui voulaient nos chansons plus commerciales, plus pop… Oh non, non, non ! Il y a toujours beaucoup de discussions et de heurts pour que les choses soient faites comme elle doivent l’être. C’est pour cette raison qu’il y a du sang et des larmes… Et je peux te dire qu’après vingt cinq ans, cela n’est toujours pas facile ! Quand nous avions commencé, nous ne pensions pas que cela pouvait être aussi ardu. C’est pour cela que ça s’appelle music business. C’est très dur.
Pour en terminer avec tes singles, tu as sorti HERZBLUT, là encore avec différentes versions et ce dans quatre langues : allemand, français, espagnol et portugais. Il est surprenant de ne pas en avoir entendu une version anglaise !
Doro Pesch : J’ai tenté de la traduire en anglais mais cela ne sonnait pas bien. C’est plus profond en allemand, français, espagnol et portugais. Et le mot HERZBLUT est un mot qui est intraduisible. Cela signifie en partie cœur mais cela n’a pas d’équivalent dans une autre langue. Nous avons brodé un peu autour et j’espère que vous comprenez la version française. C’est si profond. C’est comme : « Deep inside my heart für immer ». Il m’a été demandé pourquoi ne pas avoir traduit “für immer”. Immer et forever ne signifient pas la même chose. Immer signifie beaucoup plus. J’adore HERZBLUT et sa version française !
Doro Pesch : Oh non ! J’ai des amis qui l’ont fait pour moi dans chacune des langues et qui m’ont indiqué comment chanter.
Dans la version française, tu dis « tu peux compter sur moi à fond le cœur ». A qui promets-tu cela ? C’est une chanson chargée d’espoir, tu sembles guider quelqu’un…
Doro Pesch : Oui, c’est une chanson pleine d’espoir qui s’adresse à tous : une petite amie, une mère. Et je pense qu’il faut croire en chacun et se donner pour quelqu’un surtout quand il vit dans la difficulté.
Doro Pesch : Oui, je suis là quand quelqu’un en a besoin où que je sois, excepté quand je suis en tournée. C’est plus compliqué quand on te demande de l’aide et que tu es sur le point de monter sur scène… Mais oui, je suis là pour de l’aide, un avis. Par habitude, je suis là quand on me téléphone, je reste joignable. C’est une des raisons pour lesquelles je suis revenue d’Amérique. Mon père était tombé très malade et j’ai tout plaqué pour rester à ses côtés. J’ai donc repris un appartement en Allemagne car bien que la musique et l’Amérique soient super, la famille est plus importante que tout ! Mon père n’est plus mais je suis ravie d’être revenue… Nous étions les meilleurs amis et il est de celui qui ont le plus compté dans ma vie. Je lui demandais s’il me fallait tout quitter et il me répondait : « Non, non ! Retournes au studio, fais ta musique ! ». Mais j’étais là pour lui…
JEAN BEAUVOIR a co-signé un bonus-track «RESCUE ME ». A-t-il signé d’autres chansons sur l’album ? Vous aviez déjà collaboré ensemble par le passé si mes souvenirs sont bons !
Doro Pesch : Non, il n’a travaillé que sur ce titre. Effectivement nous sommes amis depuis un moment déjà. Nous avions écrit une autre chanson déjà. Je crois que nous nous sommes rencontrés en 2000 et j’ai écrit pour une ses chansons. Je lui ai dit préparer un nouveau disque et je lui demandé s’il voulait s’y impliquer d’où RESCUE ME. Nous avions tant de matériel et de ballades sur l’album que nous avons décidé de l’inclure en bonus.
Doro Pesch : Tantôt j’écris seule, tantôt avec le groupe. J’ai écrit avec ANDREAS BRUHN, l’ex-guitariste de SISTERS OF MERCY, nous sommes bons amis depuis quinze ans. Chaque chanson a été écrite différemment. Généralement j’écris les mélodies et les textes et j’ai parfois besoin d’aide comme pour la chanson WARLOCK, j’avais besoin de quelqu’un présent à l’époque. Tout dépend…
Deux chansons sur FEAR NO EVIL n’ont pas la même sonorité que les autres titres : CAUGHT IN A BATTLE et I LAY MY HEAD UPON MY SWORD. Nous avons là un son qui se rapproche plus du WARLOCK d’antan avec un son plus 80’s.
Doro Pesch : CAUGHT IN A BATTLE, je l’ai voulue comme il y a vingt cinq ans ! Je l’ai créée avec ANDREAS et elle a été travaillée dans les mêmes studios. Et je suis d ‘accord avec toi. Elle sonne 80’s. Ces années ont le meilleur à offrir. Je pense que c’est la plus « hard » des chansons que j’ai faite ces vingt cinq dernières années.
As-tu le même esprit que le guerrier de I LAY MY HEAD UPON MY SWORD ? Je m’explique : as-tu déjà pensé « j’en ai assez de tout ça, j’arrête ! ».
Doro Pesch : Non ! Jamais ! Jamais je ne l’ai voulu ! Cela ne m’a jamais traversé l’esprit. I LAY MY HEAD UPON MY SWORD est plutôt de comment trouver la manière d’agir autrement que par la violence. C’est ce que je voulais retranscrire mais me fermer l’esprit et abandonner, non. La violence, le monde d’aujourd’hui, Dieu, c’est trop !
C’est donc une chanson dédiée à la paix.
Doro Pesch : Oui. Je sais qu’il y aura toujours des conflits. Je me dis nous sommes en 2009, ils pensent tout changer avec des bombes ! Je n’y crois pas.
Quelle belle surprise que d’entendre TARJA sur la sublime ballade WALKING WITH THE ANGELS !
Doro Pesch : Oui, c’est bien elle ! Nous avons chanté ensemble lors du show anniversaire. Sur YouTube, tu dois pouvoir trouver la chanson. La qualité n’est sûrement pas bonne mais tu peux la voir en intégralité.
Puisque nous parlons de TARJA, qu’as-tu pensé lorsque NIGHTWISH l’a virée ?
Doro Pesch : Cela m’a choquée. C’est triste pour les fans mais il y avait des problèmes internes au groupe dont nous n’avons pas connaissance. Je n’en sais pas plus mais cela m’a choquée. Je ne lui ai pas demandé.
Te semble-t-elle affectée ?
Doro Pesch : Elle a l’air de bien se porter. Je ne lui en ai pas parlé car je ne pense pas que cela soit mon rôle.
Tes textes traitent de guerriers, de fans et d’amour aussi… L’amour est-il compatible avec le METAL ?
Doro Pesch : Oui car c’est un sentiment puissant, positif et plein d’énergie. C’est ce pour quoi nous vivons. Si tu n’aimes pas quelque chose, tu ne le fais pas. J’aime la musique, j’aime tant mes fans… Et l’amour peut parfois être aussi tragique. Les relations peuvent tellement tourner mal. Oui, l’amour est compatible avec le METAL.
Etaient avec toi sur scène : SCORPIONS, TARJA…
Doro Pesch : WARREL DANE de NEVERMORE, BOBBY « BLITZ » de OVERKILL, CHRIS BOLTENDAHL de GRAVE DIGGER, GIRLSCHOOL, ANGELA de ARCH ENEMY, SABINA CLASSEN de HOLY MOSSES, FLOOR de AFTER FOREVER, LIV de LEAVE’S EYES et les anciens de WARLOCK. Nous avons tous joué ensemble ALL WE ARE à la fin du show. C’était le jour le plus heureux de ma vie !
Te verra-t-on bientôt en France ?
Doro Pesch : Nous devrions faire des festivals puis venir en avril ou mai. J’essaierai de chanter HERTZBLUT en français !
Combien de concerts penses-tu nous offrir ?
Doro Pesch : Cinq ou six. Vous trouverez les dates sur mon site. Nous jouerons également au WACKEN et d’autres festivals.
Je te remercie vivement DORO et j’espère m’entretenir avec toi à nouveau dans vingt cinq ans. Sache que nous t’aimons FÜR IMMER, nous aussi !
Doro Pesch : Je vous aime A FOND LE CŒUR ! Rock on !
Entretien téléphonique du 14 janvier 2009
Photos promo : http://www.afm-records.de
La chronique DORO - Fear No Evil
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